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Soutenance HDR : Eglantine Heude

Quand ? Le 15/09/2025,
de 13:30 à 16:30
Où ? Salle Condorcet
S'adresser à
Participants Mélanie Debiais-Thibault, Professeure, Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier (pré-rapportrice);
Nicolas Narboux-Neme, Maitre de conférence, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris (pré-rapporteur);
Florence Ruggiero, Directrice de recherche CNRS, IGFL, ENS Lyon (pré-rapportrice);
Sophie Pantalacci, Directrice de recherche CNRS, LBMC, ENS Lyon;
Anthony Herrel, Directeur de recherche CNRS, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris;
Anamaria Necsulea, Chargée de Recherche CNRS, Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, Lyon.
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Eglantine Heude soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches le lundi 15 septembre 2025 dans la salle Condorcet, sur le thème suivant :

"Developmental and evolutionary origins of cranio-cervical structures in vertebrates"

Résumé :

Chez les Vertébrés, les apparitions successives de la tête puis des mâchoires a permis de nouvelles fonctions de perception et de nutrition en milieu aquatique. La conquête du milieu terrestre s’est accompagnée de l’émergence du cou chez les tétrapodes, innovation clé qui assure des fonctions variées telle que la mobilité de la tête, la prise alimentaire, la respiration aérienne et la vocalisation. Sur le plan développemental, cette région charnière constitue une zone hybride à l’interface des programmes embryonnaires formant les systèmes musculosquelettiques de la tête et du tronc.

Mes travaux ont révélé le rôle central du tissu conjonctif dans la coordination de la formation d’un système musculosquelettique intégré et fonctionnel. Nous avons montré que les progéniteurs du tissu conjonctif sont indispensables à la formation des muscles masticateurs et à l’organisation des organes impliqués dans la communication acoustique. Nous avons aussi établi que les muscles cervicaux et leur tissu conjonctif possèdent des origines embryonnaires mixtes, reflétant la nature hybride du cou. Enfin, une approche comparative a démontré que tous les groupes musculaires cervicaux existaient déjà chez le poisson et ont été cooptés chez les tétrapodes pour acquérir de nouvelles fonctions adaptées à la vie terrestre.

Le cou apparaît comme une innovation majeure et un modèle pour explorer l’assemblage anatomique, la diversification phénotypique et les contraintes évolutives. Nos travaux combinent biologie du développement, anatomie comparée, génomique fonctionnelle et modélisation biomécanique pour éclairer ses bases moléculaires et cellulaires, son évolution et ses implications biomédicales.